Fragiles est un livre de Philippe Delerm,il m'inspire beaucoup et me donne une sensation profonde pour sa littérature.

L’inspiration:C’est le regard qui fait le monde.

Le temps:Si la courbe du temps épousait tout à fait la courbe de la Terre,il n’y aurait plus rien à devenir,à espérer.Mais il y a cette lisière,cette infime clairière qui change tout....Une langue d’espace où les secondes disparaissent,deviennent un battement de coeur.Un enfant peut venir,le mystère reste entier.

Pour moi,le charme du temps,c’est son irréversibilité.Une fois passé,il ne sera plus jamais revenu.C’est pour ça que l’on apprend à aimer,à retenir.Au moment où l’on s’apprivoise,on ne s’oublie pas.Le temps m’a appris à aimer tout ce que j’ai :mes parents,mes proches,mes amis,des animaux,des herbes,des fleurs,la mer,le ciel,la nuit et le jour....

L’enfance:Lumière la plus haute,transparence du regard.Rien ne sépare de plus loin-ailleurs est un pays d’ici.Un anneau pour Saturne,un autre encore pour une planète inconnue,la plus belle,la plus pure.Pour s’approcher du ciel,pas besoin d’être grand-mais connaître par coeur le jeu des anneaux,le silence.Lancer très haut vers l’inconnu les anneaux clairs.Ne pas douter,ne pas comprendre.Regarder.

L'enfance est presque le trésor de tout le monde.On grandit en regardant,pour moi,l'enfance,c'est la transparence du regard et du coeur.C'est toujours des paroles enfantines,des sourires qui me tiennent au coeur ;C'est le ciel du temps enfantin qui est le plus pur.

Le voyage:Partout on s’ammène soi-même.Alors partir sans vouloir un ailleurs.Partir pour se trouver.Dans le silence,dans l’espace.Juste au-dessus du temps,juste au-delà des peines.Partir sans oublier.Pour regarder de plus haut,faire semblant de se laisser aller au vent.Pour inventer le sens du fil qui nous attache.

La vie est un voyage.On est né pour se trouver.On part de l’embryon de la vie et on arrive au dernier souffle.Souvent la destination est aussi le départ.

Le courage:Chaque jour sans lever les yeux.La tâche est là,rituelle,évidente.Si dérisoire,si souvent.Longtemps,ô si longtemps rien ne semble changer.Il faut rester les yeux rivés au sol.Quelque part une aube se prépare.

Le rêve:Bulles de temps,gouttes légères.A peine un souffle,et l’eau se gonfle de secret,se détache,s’envole.A peine un souffle,et la mélancolie part en voyage.Un peu plus haut,les frontières s’effacent,un peu plus loin.Les peines s’apprivoisent dans l’espace.La terre devient bulle,et la bulle une terre.

Quelle belle image !Cette image mélancolique me fait rêver.Peut-être un jour je m’envole en suivant mon rêve.Ou peut-être mon rêve disparaît d’autant plus que les bulles de rêve sont plus loins.Même si les bulles de mon rêve se fragmentent,je ne me regrette pas.Grâce au rêve,la vie est belle.

vivre la littérature de Philippe Delerm

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